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Caterham, Lotus 7 & Classic Cars

Archive pour janvier, 2008

GT4-Light

Posté par Mister7 le 11 - janvier - 2008

…turbos-parpaings & enclumes-roulantes, hors course

 

La saison 2008 sera de bonne augure pour les Low-Flying en compétition, car elle marquera l’exorde du "GT4-Light" dans l’European GT4 Cup, ouvert aux pilotes non professionnels.

Ce nouveau championnat, organisé par Stéphane Ratel Organisation (SRO MotorSports) déjà en charge du GT FIA et GT3 FIA, fera ses débuts en 2008 et sera une catégorie du championnat GT4. Il s’agit d’une série internationale approuvée par la FIA, avant de devenir FIA GT4 European Championship dès 2008. Les voitures de la classe "Light" qui y seront acceptées, viendront ainsi grossir les grilles de départ des GT4 classiques. La catégorie sera réservée aux voitures de série de moins de 1000kg et sans minimum de production, ce qui permettra aux petits constructeurs de s’affronter et pour certains de sortir de l’anonymat. Pour rappel, les modèles acceptés en GT4, eux, doivent être produits à 300 exemplaires minimum par an.

Sont d’ores et déjà annoncées, dans cette nouvelle catégorie, la Lotus 2/Eleven, la Ginetta G50, la KTM X-Bow ou encore la Donkervoort D8 GT. Pas de trace pour le moment, et c’est étonnant, de Caterham… mais elles y sont invitées et très attendues. La Lotus Exige Cup faisant déjà partie du plateau GT4 Classique malgré ses 800Kg "Lightweight". Avec les 750 kg minimum prévus dans le règlement du GT4 Light, toutes ces autos devront donc prendre un peu de poids. Un paradoxe lorsque l’on s’appelle "Light".

Si le nombre de participants est suffisant, le GT4-Light pourrait bénéficier d’un podium et d’un classement distincts. Les performances des voitures GT4-Light seront contrôlées par l’utilisation de pneus sculptés tandis que les GT4 rouleront en pneus slicks. Le Gt4-Light sera présent sur six meetings du FIA GT :

– 20 avril : Silverstone (Angleterre)
– 18 Mai : Monza (Italie)
– 6 Juillet : Oschersleben (Allemagne)
– 3 Août : Spa-Francorchamps (Belgique)
– 14 Septembre : Brno (République Tchèque)
– 5 Octobre : Nogaro (France)

*(Calendrier provisoire)

Le format des courses se déroulera comme suit : une course de 50 minutes, avec un arrêt obligatoire et deux courses de 25 minutes, sans arrêt obligatoire.
Ainsi le "Light" nous promet un plateau de choix et du très beau spectacle. Ce nouveau championnat est non sans rappeler la vocation que s’était donné en son temps, le 750.Motor-Club, de promouvoir à moindre coût, les catégories 750cc ou 1100cc et les petites autos de série en compétition, qui limaient les circuits le dimanche. Il s’agissait déjà de Lotus ou de Ginettas et avant elles, de la mythique Austin 7, notre mère à tous.
À suivre donc avec attention !

 

Pour compléter ses connaissances sur le GT4-Light :

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Un volant à gagner

Posté par Mister7 le 10 - janvier - 2008

…Courir une saison gratos, ça vous tente?

 

Corinne Beltoise, sœur du champion automobile Jean-Pierre Beltoise, et Christian Bonnal, importateurs Caterham en France, réunis sous l’enseigne B&B Propulsion (Caterham Competition) et organisateurs de la la Coupe de France Caterham, vous offre peut-être la possibilité de réaliser votre rêve. Celui de courir la saison 2008 G.R.A.T.U.I.T.E.M.E.N.T.

… Tout du moins, il vous en coûtera 440€ de souscription pour participer aux éliminatoires sur le circuit d’Alès, et connaitre le gagnant du volant 2008. Il s’agit d’un tournois qui accueillera une vingtaine de pilotes les 19 & 26 Janvier prochain. Cela débutera par un run d’essai de 5 tours, puis les choses sérieuses viendront avec 2 runs chronométrés de 5 tours à nouveau, à l’issue desquels 4 à 6 pilotes seront retenus pour la finale.
Le vainqueur de la finale remporte une saison complète (8 ou 9 courses) en Coupe Caterham (hors casse de pièces ou du véhicule) d’une valeur d’environ 35.000 euros
L’auto, la nouvelle Seven coursifiée à moteur Sigma 1.6, devrait arriver courant Février et développera 150 ch à 6000 tr/mn, équipée d’une boîte 5 et d’un pont de Dion à autobloquant. Elle sera plus légère que les précédentes (540 kg) et sensiblement plus coupleuse. L’ECU sera développé par Oreca. Pour le reste, pas de grande révolution par rapport aux années précédentes pour cette version compétition mais 35 cv supplémentaires à sa petite soeur en version route (France). Le véritable argument qui finira de vous convaincre de participer à cette sélection, est formulé si élégamment par le journaliste de News Caradisiac que je ne pouvais m’empêcher de vous le livrer ici:
"Conduire une Cat’ dans les Cevennes, c’est un peu comme secouer Monica Belluci sur une plage des Seychelles, si vous voyez ce que je veux dire… alors vivement février." (J’crois qu’j'vois bien).

Je ne sais pas vraiment si le dossier est déjà clos à dix jours de la première cession mais dépéchez-vous de contacter l’équipe du Mas Icard: Caterham Competition au 04 66 83 88 17 ou par mail à competition@caterham.fr
Alors foncez… (moi, j’peux pas, j’serai aux Seychelles avec Monica)

Source: News Caradisiac

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Le Sens du Temps

Posté par Mister7 le 6 - janvier - 2008

autolâtrie

« Une Delage au grand prix de l’Automobile-Club de France de 1912 »
aussi appelée: « Courses de voitures, Papa à 80 km/h, 1913 »
* Selon les sources, on lui attribue deux dates: Le 26 Juin 1912 ou le 13 Juillet 1913.

 

Cette photographie qui fige paradoxalement un bolide en état d’inertie fait dès à présent partie de notre mémoire collective. et c’est Jacques Henri Lartigue (1894-1986) qui en ce 13 juillet 1913 réalisa ce cliché si connu, après avoir planté son ICA reflex utilisant des plaques 9 X 12 au bord d’une route de la campagne picarde. La société des Amis de JH Lartigue mentionne une Delage au grand prix de l’Automobile-Club de France de 1912. D’autres identifient l’automobile comme étant une Th. Schneider.

Mais c’est aux curieux que j’adresse ce papier. A ceux qui se demandent encore pourquoi, nos grand-pères montaient d’improbables roues ovales sur leurs autos lorsqu’ils couraient la coupe Gordon Bennett ou la Course de Côte du Mont Ventoux. La vitesse était un phénomène nouveau et certains "futuristes" auraient-ils pensé qu’en divisant une distance par un temps on en vérifierait l’équation par une ellipse? Et bien la vérité est plus simple bien qu’il faille tout de même faire appel ici, à la loi de la relativité de l’espace et du temps. Seul Albert Einstein aurait parlé de gravité, en regardant cette image, alors que tout y est bancale. Ou plus précisément de "gravitation", c’est à dire une manifestation de la déformation de l’espace-temps produite par la distribution de matière. C’est au photographe JH Lartigue et non aux pilotes que l’on doit cette invention géniale d’expressivité de la vitesse. Au début, comme toute invention magnifique, cette image fut mise au rebut. “ Pour faire une roue en mouvement, personne ne songe plus à l’observer immobile, à compter ses rayons, à en tracer le cercle puis à le dessiner en mouvement. Ce serait impossible ”, écrit le peintre Umberto Boccioni en 1914. Et les solutions plastiques qu’ils trouvèrent pour représenter le mouvement : flou, décadrage, déformation etc., ne sont pas sans rappeler les effets obtenus accidentellement dans cette image à la même période. Qualifiée donc de "ratée" à l’égard des académismes artistiques de l’époque et des "canons photographiques" en vigueur, elle fut progressivement réintégrée jusqu’à devenir un chef d’oeuvre unanimement reconnu et figure, depuis, au panthéon des meilleures photos du XXe siècle. Elle représente à elle seule une icône de la mobilité et de la célérité. Seuls les accidents photographiques ont toujours un heureux dénouement! Tout ce qui avait fait que l’image était ratée participe maintenant à son dynamisme: le flou de «bougé», la déformation des roues, les spectateurs cloués sur place par une déformation inverse de celle de la voiture et le cadrage de la voiture qui va tellement vite qu’elle a bel et bien failli sortir définitivement du cadre et ne pas figurer sur l’instantané. Pourtant, par cette photo, Lartigue s’inscrit miraculeusement, lui aussi, dans le mouvement d’un siècle amorcé par le futurisme (« Une automobile rugissante, qui a l’air de courir sur de la mitraille, est plus belle que la Victoire de Samothrace », Filippo Tommaso Marinetti, Manifeste du futurisme, 20 février 1909). Un Lartigue d’avant-garde malgré lui, mais fasciné par la modernité, tout comme Guillaume Apollinaire qui déclare ex abrupto dans « Zone » (Alcools, 1913) : « À la fin tu es las de ce monde ancien ».
Comment s’est produit cet «accident» d’un point de vue technique? Lartigue a utilisé un appareil muni d’un obturateur à rideau. Cet obturateur est constitué d’une fente qui se déplace parallèlement devant la plaque sensible. La plaque n’est donc pas exposée sur toute sa surface en même temps. Cela ne pose pas de problème lors de prises de vues statiques. Mais s’il y a un mouvement (du photographe ou du sujet) la plaque ne recevant pas tous les éléments de l’image en même temps, cela créé des déformations.
Considérons que la fente de l’obturateur se déplace de bas en haut*. Il y a 3 sortes d’altérations de l’image dans ce cliché:
– Le plus simple est le flou de «bougé» du décor, qui est provoqué par le mouvement pivotant, de gauche à droite, du photographe qui suit la voiture dans son viseur.
– La déformation des roues est due à la vitesse (angulaire) de la voiture qui est plus grande que celle du photographe. Le bas des roues est imprimé sur la plaque au début de l’exposition, puis, pendant que la fente se déplace vers le haut, la voiture continuant d’aller plus vite que le photographe, les autres parties de la roue sont vues toujours plus à droite. Au final, ce jeu continu de transitions produit un ovale.
- La déformation des spectateurs est due au fait que, cette fois, la vitesse (angulaire) du photographe est plus rapide que celle des spectateurs (forcément, ils sont immobiles!) et l’effet est donc l’inverse de celui décrit ci-dessus.
Ce sont pour ces deux dernières causes qu’il convient de mentionner la théorie de la relativité. Cette image a figé dans un instantané, le déroulement du temps. Mais doit-on dès lors continuer à parler "d’instantané"?! Avec cette image, l’expression "L’espace d’un instant" semble vouloir prendre tout son sens. "Le temps n’est rien. Mais comme il n’est pas rien non plus, reste à penser qu’il est presque rien. Le temps, dit Jankélévitch, est un je-ne-sais-quoi." Ce je-ne-sais-quoi, est au coeur même de l’aventure photographique. Il en a conditionné l’existence, bouleversé les techniques, défini les constantes.

* En fait, la fente se déplace de haut en bas, mais les lois de l’optique inversant l’image sur la plaque, on peut considérer pour cet exercice, que la fente se déplace bas en haut. Signalons aussi qu’en réalité il s’agit de 2 lamelles qui, par leur écartement, produisent une fente. En variant l’écartement (en générale de l’ordre de 1 à 2mm), on produit un temps d’exposition plus ou moins long. Il faut donc bien distinguer dans ce cas, l’obturateur qui recouvre d’un tissus noir la quasi totalité de la surface de la plaque sensible (film) de la fente (Lumière) qui fait partie de cet obturateur. Considérons donc, que pour parcourir les 9cm de plaque sensible, la fente de 2mm laissera passer la lumière au 60ème de sec en parcourant les 9cm en 1 seconde. Soit 45 fois la fente. Il y a donc bien 45 instantanés dans cet instantané là!

La « n° 6 » de Lartigue, fut exposée pour la première fois… au MoMA de New York en juillet 1963, et publiée dans un portfolio de Life Magazine en novembre de la même année, dans le numéro consacré à l’assassinat de John Fitzgerald Kennedy. Une reconnaissance qui a très vite contribué à faire de Lartigue, à 69 ans, le chef de file de la Nouvelle Vague new-yorkaise.
Jacques-Henri Lartigue est né à Courbevoie (France) en 1894. Dès l’âge de 6 ans il photographie sa vie, tous les jours, pendant 70 ans. Refusant d’inscrire son travail dans le marché de l’image jusque dans les années 1950, il reste un amateur, jouissant de la vie, dressant le journal photographique de sa jeunesse dorée et oisive puis de sa maturité.
A lire aussi: Panégyrique de l’accident photographique, par Clément Chéroux.

"Je ne suis pas photographe écrivain peintre, je suis empailleur des choses que la vie m’offre en passant ! Et répétait à qui croyait avoir fait une photo ratée : les insuccès sont tout à fait naturels. Ils sont une bonne leçon. C’est pourquoi il faut aussi conserver les photographies peu satisfaisantes car, dans trois, cinq ou dix ans, on y découvrira peut-être quelque chose de ce qu’on avait éprouvé jadis." – [J.H. Lartigue]

visualiser l’image en grand format

 

Pour compléter ses connaissances sur J-H-Lartigue:

Et puis d’autres éloges du cinétisme et de la vélocité de la haute et belle époque en photographie automobile

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Cette histoire-là

Posté par Mister7 le 4 - janvier - 2008

d’Alessandro Baricco

Cette histoire-là se passe au début du XXe siècle, à l’époque ou les virages s’appelaient encore « tournants », ou les automobiles incarnaient l’image de monstres d’acier fascinants et morbides. Cette histoire là est celle de Ultimo Parri qui comme son père, lorsqu’il vendit ses vaches pour monter un garage et courir en tant que mécanicien aux côtés du comte d’Ambrosio, se lança le pari fou de réaliser son rêve, créer un circuit. Alessandro Baricco dresse une magnifique fresque sur l’histoire naissante de l’automobile, racontée brillamment d’un ton littéraire enchanteur et rare pour un livre sur le sujet.

Le long chapitre sur la course Paris-Madrid de 1903 est un pure régale à lire et qui m’a fait douter de la véracité des faits relatés, tellement incroyable fut cette course. Après vérification dans quelque manuel historique, j’étais surpris de constater à quel point la fidélité en avait été respectée. Tout y est, la litanie des accidents tragiques qui ont endeuillé cette épreuve, la nature de ceux-ci, l’interdiction des autorités gouvernementales Françaises de poursuivre la course au delà de Bordeaux en raison du nombre d’accidents mortels., etc… Parmi la longue liste des disparus de cette course (dix morts jonchent le parcours), figure celui de Marcel Renault (frère de Louis & Fernand) et de son mécanicien Vauthier, auteurs d’une fantastique remontée à bord de leur 16HP et l’héroïque soldat Dupuy qui a voulu sauver un enfant qui traversait la route, lors de la seule édition qu’aura eu cette course. « …et en même temps l’idée se faisait jour dans les esprits que la course, par cette mort, avait acquis vraiment la dimension qui était la sienne, au point qu’aucune élégance ou richesse ne paraîtrait excessive, ou infantile, face à cela ». [extrait]

Bref, on vit la course de l’intérieur, on mord la poussière avec eux, on est assis à la place du mécanicien et comme lui, on prie que le prochain virage ne soit pas le dernier, alors on compte ses pages.Pour compléter ses connaissances sur la course Paris-Madrid:

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