Et dire que certaines automobiles de série sortent aujourd’hui avec des puissances similaires. Considérée tout au long de sa carrière comme un monstre inconduisible et dangereux, la 917 est à classer dans la catégorie qui rassemble aussi les Audi Quattro, 205 Turbo 16 : la course à la puissance les a perdues. La réglementation les a rangées au rayon des belles légendes. Chacune de leurs sorties fait maintenant courir les foules. Avoir 45 ans en 2007, c’est avoir découvert les 24 h du Mans au travers de la 917. Nostalgie encore! Oui peut-être, nostalgie du temps des pilotes gladiateurs en opposition aux pilotes, certes talentueux, mais entourés d’attentions sécuritaires. Le spectateur n’a certainement plus les mêmes « décharges d’adrénaline ». Les grands pilotes disparaissent des grilles parce qu’ils n’apportent plus assez de sponsors aux écuries ou parce qu’ils sont blasés, fortune faite. Tant mieux pour les mères et épouses (!)
En opposition avec tous ces principes de précaution, on se rend bien compte de l’intérêt macabre du spectateur pour les accidents, les souffrances, les tragédies. Une recherche avec les mots « fatal crash » sur Youtube et vous serez servi! La presse écrite spécialisée s’est longtemps posé la question : doit-on ou ne doit-on pas publier les images terribles des pilotes dans les carcasses de leurs bolides. Avec le net, plus de déonthologie, plus de pudeur. Tout y est. 20, 30 ans après elles sont là. Ceux qui gardaient leurs négatifs au fond d’une vieille boîte en fer, ceux qui se promettaient de ne jamais y toucher, ceux-là nous les sortent une à une.
Allez, hop, hop un petit retour en arrière. Le site Endurance-Info publie le press book version 1970 de la 917 . 12 cylindres, 4L5, 520 ch, 896 kg, 140 000 DM (« Deutsche Mark » pour les plus jeunes). Dans ses versions ultimes, avant d’être rangée au musée, elle aura atteint plus de 1000 ch!
Photos : Porsche AG
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