… mini-Ferrari/Seven look
 |
Découvert récemment sur la toile, j’étais bien loin d’imaginer que les LF avaient eu en leur temps, leurs Tifosis. On s’attendrait presque à voir arboré sur la calandre un cheval cabré sur cette jolie Bandini Siluro de 55, mais on y trouvera tout au plus, comme dans toutes les « bonnes » Scuderias, un coq en guise d’emblème. Un vrai rêve de gamin que cette auto. |
Ilario Bandini en fut le concepteur; (ne pas confondre avec Lorenzo Bandini, pilote Ferrari, qui mourut des suites d’un accident au GP de Monaco 67, au volant de sa F312). Faut dire, pour clore la comparaison avec les petites voitures rouge de Maranello, que la vocation de cette auto n’était pas de briguer la plus haute marche du podium en F1, mais celles des championnats de voitures de série amateurs du prestigieux club Américain SCCA (Hmods series) et au Mille Miglia Italien. Par contre, dans ces deux disciplines, elle cueilli beaucoup de lauriers. Les lignes douces et les petites dimensions de ses autos leur ont valu le surnom de « Saponetta » (petit savon). La Siluro est équipée d’un moteur Crosley modifié, 4cylindres en ligne double arbre à came en tête, d’une cylindrée de 747 cm³, d’un rapport de compression de 9,4:1, alimenté par 2 carburateurs Weber double corps 35DCO3 et développant 65 a 71 cv a 8500 rpm en boite 4 vitesses. 185km/h à 8500 t/m… performance is pretty spicy, isn’t it?! (Je le dis en Anglais, car en Italien ça se dit avec les mains…). Ah oui, j’oubliais l’essentiel: « Poids global dans la version 750 : 330 kg »… »sono le parole chiave dei successi » et je pèse mes mots!
De 55 à 57,qui vit naissance de la Seven, il n’y avait qu’un pas, et j’espérais trouver quelques faits de courses opposant Lotus Seven, (elven ou 17) avec cette Bandini Siluro; car le Hmod series n’est rien d’autre que le plateau des Lotus Seven, Austin Healey Bugeye, Elva Courier MKV et mk IV, bref, que du LF… mais non, rien! J’aurais tout de même, bien aimé savoir, comment, face à une armée Britannique de rase-bitume en campagne, la petite Italienne s’en était sortie?! L’histoire semble avoir donné l’avantage aux Anglaises. Dommage, que ce savon là, n’ait pas fait plus de mousse.
 |
 |
 |
 |
Histoire de la marque: Ilario Bandini né en 1911. Il était ingénieur mécanicien et monta son entreprise à 27 ans. La première Bandini de competition vit le jour en 1942. Dès le début, il s’orienta vers de petites automobiles, au regard des difficultés économiques de la seconde guerre mondiale qui se préparait. Il avait une nette préférence pour les spiders, coupés et les formules juniors du championnat Italien, les plus beaux et les plus réussis de leur époque. |
Sous les encouragements de Antonio Pompeo, pilote Italo-Americain et importateur des « etceterini » (etceterae… c’est à dire les petites marques italiennes, qui n’étaient pas ferrari, maserati, alfa, ni lancia), il construit des autos de type « Sport 750″ à engager dans le championnat SCCA. Bandini se consacra alors entièrement à ce projet, en préparant un moteur Crosley et en le dotant d’un double arbre à came en tête (DOHC = Double overhead camshaft), de sa propre conception. Il travaille aussi sur des moteurs Siata et Offenhauser. la plupart étaient des 4 cylindres de 760 cc à 1300 cc. Avec Dolph Vilardi et Melvin Sacks au volant des Siluro, ses voitures ont remporté le championnat américain dans leur catégorie en 1955,.1956 et 1958. Il imagine alors une production plus étendue (Formules Junior et Sport) destinée à une clientèle américaine ; mais les modifications constantes de règlement et le manque d’appui financier, l’obligent à diminuer la production pour ce marché jusqu’à l’interrompre complètement en 1964. À partir de ce moment, il a consacré son activité à la préparation mécanique et la construction de quelques exemplaires de voitures sport destinées au marché national italien.En 1960, Bandini avait entamé le projet de concevoir son propre moteur qui lui aurait permis d’être libéré de ses habituels Crosley, Offenhauser ou Siata; il n’est jamais arrivé à le terminer. En 1972 il fonde une écurie. Il a construit ses autos jusque fin des années 80 et disparu à l’âge de 81 ans, en 1992. 75 Bandinis ont été produites « à la main » et l’on en recense 46 dans le monde aujourd’hui. Son neveu a fondé en sa mémoire, le musée Ilario Bandini qui se trouve à Forli en Italie, sa ville natale.
Les images illustrant cet article sont tirées du site: Ferrari Experts
Pour compléter ses connaissances sur la Bandini Siluro :
Popularity: 2% [?]
Laisser un commentaire